À l'affut des crimes de guerre
La petite équipe de spécialistes que dirige Milena Marin a beaucoup à faire depuis le début de la guerre en Ukraine. Composé de six personnes, l’Evidence Lab d’Amnesty a analysé plus de 1000 vidéos et images en l’espace de deux mois. Des contenus open source, dénichés sur les réseaux sociaux: Telegram, mais aussi Facebook, Twitter ou YouTube. Recoupées, combinées, ces ressources ont permis de documenter une cinquantaine d’événements distincts. Tous de potentiels crimes de guerre.
Le Lab fait régulièrement appel à des consultant·e·x·s en fonction des besoins spécifiques: spécialistes en modélisation 3D, développeur·e·x·s pour coder les programmes nécessaires à l’analyse d’une base de données… En plus de coordonner l’équipe, Milena Marin apporte son expertise dans le crowdsourcing d’importantes bases de données. C’est une des clés essentielles du fonctionnement de l’Evidence Lab: il peut compter sur le Digital Verification Corps, un réseau d’une centaine de volontaires, étudiant dans des universités situées dans diverses parties du monde, spécialement formé·e·x·s à l’analyse de matériel vidéo. Enfin, le Lab peut aussi faire appel à un autre réseau, Amnesty Decoders, qui peut mobiliser jusqu’à un millier de personnes pour analyser de très grandes quantités de données.